Le secteur est dans l’attente du nouveau Code wallon du Tourisme qui doit entrer en vigueur en juillet 2025
Le tourisme en Wallonie est principalement administré par deux entités dont les missions sont complémentaires. D’une part, le Commissariat général au Tourisme qui changera bientôt de nom pour devenir Tourisme Wallonie : il a pour objectif la professionnalisation du secteur et la promotion de sa qualité. D’autre part, VISITWallonia, l’asbl qui se consacre à la promotion du tourisme wallon en Belgique et à l’étranger, tout en proposant une gamme de produits pour les loisirs et pour le tourisme d’affaires.
D’année en année, le Commissariat général au Tourisme intensifie ses efforts pour moderniser et dynamiser le secteur touristique en Wallonie. Son rôle consiste à professionnaliser et à optimiser le secteur wallon du tourisme en intégrant une approche de durabilité sociale, économique et écologique. Il met tout en oeuvre pour rendre le tourisme accessible aux personnes en situation de précarité ou de handicap, soutenir les Parcs nationaux et naturels et promouvoir le tourisme durable à travers des guides de bonnes pratiques. Le Commissariat général est également responsable de la gestion et de la valorisation des sites ainsi que de la supervision de projets de rénovation et d’amélioration.
VISITWallonia, quant à elle, est chargée de la promotion et du marketing de la destination Wallonie. Son rôle consiste à professionnaliser et à optimiser le secteur wallon du tourisme en intégrant une approche de durabilité sociale, économique et écologique. L’asbl fonctionne grâce à l’investissement de ses membres représentant divers secteurs : attractions, hébergements, associations professionnelles, transporteurs et activités liées au tourisme d’affaires. Les missions de VISITWallonia incluent la définition de l’image touristique, la structuration de l’offre, le développement de produits ainsi que leur promotion et commercialisation via des brochures thématiques.
Pour valoriser des territoires spécifiques, le paysage touristique wallon s’est aussi doté de quatre fédérations touristiques provinciales, 26 maisons du tourisme, environ 200 offices du tourisme et syndicats d’initiative.
En 2024 ont été lancés les travaux de réforme du Code wallon du tourisme, en réponse aux objectifs du Gouvernement wallon dans sa déclaration de politique régionale. Un plan jusqu’en 2026 a ainsi été élaboré comprenant notamment des projets de transition digitale conçus pour améliorer les compétences des opérateurs touristiques ainsi que des modifications concernant le classement des hébergements en dehors de l’hôtellerie. Ce nouveau Code wallon du Tourisme qui devait initialement entrer en vigueur le 1er janvier 2025 a été postposé de 6 mois afin de l’améliorer. Par la suite, il devra être adapté au Règlement européen sur les locations de courte durée qui est entré en vigueur en mai 2024. Les états membres ont jusqu’avril 2026 pour se conformer à ce règlement européen.
« L’enthousiasme et les vastes projets ne manquent pas mais il faut composer avec les budgets et avec le mot d’ordre qui est de faire des économies » nous explique Vanessa Grandgagnage, directrice du Développement stratégique au Commissariat général au Tourisme. « Avec le nouveau Code, des changements se profilent. Les touristes, eux, se montrent toujours aussi curieux et aventureux », nous confie cette grande amatrice de balades dans la Botte du Hainaut. « Je ne pense pas me tromper en vous disant que les tendances observées récemment auront un impact en 2025 et que le tourisme en Wallonie bénéficiera de l’intérêt croissant des voyageurs pour des expériences significatives, personnalisées et durables. Les préférences vont déjà vers des séjours immersifs, alliant découverte et apprentissage, tels que des cours de cuisine, des ateliers artistiques ou des formations linguistiques. Le bien-être reste une priorité et les séjours intergénérationnels sont en vogue, tandis que les retraites pour hommes émergent. Face à une prise de conscience écologique, les voyageurs privilégient les destinations durables et moins fréquentées. Le tourisme orienté vers les achats de seconde main, comme les visites de friperies et de marchés vintage, s’inscrit également dans cette démarche. Nous allons faire de notre mieux pour permettre à tous les voyageurs, y compris ceux dont les besoins sont spécifiques, de visiter les trésors dont la Wallonie regorge. »